mardi 5 avril 2011

[HUMEUR] Comment je me suis disputée

 

Tiens, j'ai appris qu'un ancien copain d'université qui ne m'adresse plus la parole lit régulièrement ce blog (enfin, régulièrement, c'est beaucoup dire, vu le peu de zèle dont Hamilton et moi faisons preuve pour alimenter ces pages ces temps-ci - toutes nos excuses, on a d'autres trucs en tête : lui, ses nains, moi, bah l'amour).

Je lui fais donc coucou au passage. Hello, Hijame.

J'ai tendance à me disputer avec les gens. Avec les hommes. Vraiment, je ne sais pas pourquoi, mais je suis douée pour ça. J'arrive à m'embrouiller sur des malentendus, puis à faire enfler le truc (n'y voyez aucune allusion salace) jusqu'à des proportions démesurées.

La première fois, j'avais 14 ans. Le type s'appelait Samuel.

Il était arrivé dans ma classe quelques mois après la rentrée. Il m'a tout de suite beaucoup plu. Il avait une gueule d'ange, mais c'était un petit dur (toujours sans allusion salace). On est devenus très bons copains, on passait pas mal de temps ensemble. C'était assez improbable, moi la bonne élève, et lui le cancre, avec ses cheveux pleins de gel. Je lui faisais ses devoirs, je le laissais tricher aux interros. Il en profitait un peu mais c'était bon enfant. 

Déjà à l'époque, je tombais facilement amoureuse. Et c'est là que pour la première fois est apparue dans ma caboche l'idée fixe saugrenue, que dis-je la certitude, qu'il fallait absolument le montrer de façon très spectaculaire. Il n'a pas aimé ça du tout, le gamin. Passe encore d'être l'ami d'une intello, mais assumer mes déclarations loufoques (je ne me souviens plus des détails, mais j'en ai fait des belles), c'était trop pour lui. Il a réagi comme un petit con, comme on réagit à 14 ans. Il a été méchant, moqueur, j'ai beaucoup pleuré (comme on pleure à 14 ans) et la brouille a duré des années.

(Aujourd'hui, le petit Samuel est sous-chef de gare. Il m'a vendu un ticket de train un jour que je rentrais de chez mes parents. On s'est salués cordialement. Il m'a même invitée sur Facebook, pas gêné de barboter avec sa copine dans la piscine sur sa photo de profil. Mais bizarrement, il m'a virée de ses amis au bout d'une petite semaine. Je crois que la mémoire lui est revenue…).

Après lui, il y a eu Grégory (une histoire très différente, les rôles étaient plus ou moins inversés, il m'a même écrit un poème, mais il a aussi fini par me prendre pour une folle furieuse et par me fuir comme la peste). A l'unif, il faut évidemment évoquer l'affaire FBSR, qui m'a valu plein d'ennemis (dont le garçon dont je parlais au début de ce texte). Puis y a eu Alex, dont le GSM a toujours, je crois, mon nom en bonne place dans la liste des indésirables.

Avec mon dernier petit ami, ça a aussi failli définitivement mal tourner, mais on a rattrapé le coup in extremis (je n'en reviens toujours pas - peut-être que je m'assagis ?).

Et encore, là, je ne parle que de ceux avec qui il y avait un enjeu plus ou moins sentimental…

Il y a aussi les types que je déteste par principe. Leur tronche ne me revient pas, alors je me fous d'eux très ouvertement. Ce sont souvent des gros types bien sûrs d'eux, avec une voix irritante. Je leur tirerais bien la langue si ce n'était pas si mal élevé. A force, ils finissent quand même par s'en rendre compte. Et je m'en fais des ennemis pour la vie, youpie !

Même avec mes amis je me dispute parfois. Pour des broutilles, ou pour des raisons plus ou moins fondamentales. Ça fait toujours un peu mal, ces brouilles.

Il y a peu, je me suis fâchée avec un nouvel ami, en qui j'avais mis beaucoup d'espérances. Un gars beaucoup plus jeune, bourré de talent. Adorable. Si je dis "un mélange d'ange et de démon", tout le monde le reconnaîtra, et il n'aimera pas ça. Oh, tant pis... On s'est écrit des choses assez hallucinantes, des pages et des pages. J'avais rarement eu l'occasion d'aller aussi loin dans le fond des choses d'une dispute (ce garçon est décidément à la hauteur, je ne m'étais pas trompée).

On est plus ou moins réconciliés maintenant, mais y a quand même un petit truc cassé. C'est la vie, comme dirait le pion d'Hamilton (avec qui je ne dispute jamais, sauf pour des questions existentielles, comme par exemple savoir s'il est grave ou pas de faire croire à un enfant qu'on l'abandonne au bord de l'autoroute pour le calmer quand il fait la foire dans l'auto sur le chemin des vacances - Hamilton et moi n'avons ni l'un ni l'autre de voiture).

On ne se refait pas (oui, j'adore cette expression).

Et avec tout ça, je n'ai même pas vu ce film (qui est quand même fort, fort prétentieux)…

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