Bigre, vous êtes encore là après un titre aussi prétentieux ?
Athéisme
Durant mes
premières années d’université, j’ai eu l’insigne honneur de suivre quelques
cours d’histoire moderne professés par Sa Très Haute Magnificence l’Abbé
Hersquin (je ne suis plus vraiment certain de l’orthographe de son nom, ni de
son titre d’ailleurs). Le gaillard n’était pas du tout de ma couleur politique
mais qu’importe après tout : c’était un excellent orateur et un très bon
professeur.
Le Sieur
Hersquin aimait marquer son auditoire en utilisant des phrases chocs. L’une
d’entre elles ressemblait à ceci : le
discours de l’athée, Mesdames-z-é-Messieurs, en énonçant sa certitude de la
non-existence d’un dieu, rejoint en certains points la foi du théiste. Ce
n’est certes pas sa phrase exacte (sauf, sans doute, pour le
"Mesdames-z-é-Messieurs") mais je pense – en tout cas j’espère – ne
pas avoir déformé le fond de Sa Sérénissime Parole.
Je me suis
dit que quelque chose clochait dans son discours. Je me considère comme athée
depuis... euh... la nuit des temps ? En tout cas depuis que j’ai commencé
à réfléchir à la question (6-7 ans, je dirais, au pif) et je ne me suis jamais retrouvé
dans sa définition. Pour moi, l’athéisme n’est pas tant la certitude de la
non-existence d’un dieu que le refus de laisser une quelconque place – même
infime – dans mon existence à un pareil concept métaphysique. Oui, ça n’a l’air
de rien comme ça, mais ça fait une sacrée différence !
Il faut également
mentionner que je n’ai jamais reçu d’éducation religieuse, ma famille proche
étant elle-même très majoritairement athée. "Mon" athéisme n'est donc
pas la négation virulente d'un dieu auquel on m'aurait "forcé" de
croire (1) et est sans doute très différent de l'athéisme militant d'un adulte
qui réfute l'éducation religieuse qu'il a reçue étant enfant.
Au-delà de
l’éducation, je me suis souvent demandé ce qui faisait de moi un athée et j’ai forcément
trouvé, dans mes lectures et au travers d'une réflexion personnelle, une
kyrielle de réponses. On peut par exemple chercher du côté de l’anti-autoritarisme
(j’ai du mal avec l’autorité et je déteste sincèrement toute forme de
paternalisme : je ne peux donc concevoir qu’un hypothétique dieu, via une
quelconque religion, fasse de l’ingérence dans ma vie par des lois restreignant
inutilement mes libertés), de la remise en contexte historique (les raisons politiques,
morales et sociales derrière toute croyance métaphysique, d’hier comme
d’aujourd’hui, sont souvent par trop visibles : cela me fait énormément
relativiser le caractère a priori
absolu de nombreuses divinités) ou encore du rationalisme critique (ma –
néanmoins adorable – collègue de bureau homéopathe m’appelle parfois
"monsieur le positiviste" ou encore "le scientiste", ce que
je prends pour un compliment, même si elle ne le dit pas toujours dans ce
sens).
Il y a par
ailleurs un concept que j’adore ruminer la nuit quand je n’arrive pas à
dormir : celui de l’argument de la cause première. C’est un des arguments
utilisés notamment par les tenants de la religion chrétienne, faisant remonter
l’histoire de la vie et de l’univers (et du reste) à une cause unique et
primordiale, qui serait Dieu. John Stuart Mill, dans son Autobiography (1873), démontra le paradoxe de l’argument de la cause première,
en citant une réflexion de son père : "(...) the question Who made me? cannot be answered, because we have no experience or
authentic information from which to answer it; and that any answer only throws
the difficulty a step further back, since the question immediately presents
itself, Who made God?" (2)
Autrement
dit : l’idée d’un dieu comme origine du monde ne fait que repousser d’un
cran la question des origines : si
dieu m’a créé, alors qui a créé dieu ? Certains diront que notre
univers est trop hiérarchisé, trop "réfléchi" pour se passer d’un
architecte initial doté d’une pensée consciente créatrice. Mais ça ne résout
rien du tout car, à partir du moment où cette hypothèse est acceptée, une
nouvelle question nous force à nous demander quelle est l’origine de cette "première" pensée
consciente, et ainsi de suite...
Cette
réflexion sur la cause de la cause (de la cause (de la cause (etc.))) m’obsède depuis
des lustres car elle constitue une boucle infinie qui me fait prendre horriblement
conscience des limites de toute perception humaine. En résumé : il est
impossible de jouer avec l’infini sans se griller les neurones à un moment
donné.
Infinité
Je me souviens
d’ailleurs d’une discussion, il y a quelques mois à mon boulot, sur l’infini.
Je ne sais plus pourquoi on en est venu à parler de ça (la plupart du temps,
mes collègues parlent de leurs enfants, de leur mère psychopathe, de théâtre, de
mignons petits chats, de morts stupides ou encore de leur sainte adoration pour
les concombres).
Je me rappelle
avoir dit un truc du genre : "si l’univers est réellement infini dans
le temps comme dans l’espace, il y doit y avoir une infinité de tout : une
infinité de moi, une infinité de nous, une infinité de situations exactement
identiques à celle que nous vivons en ce moment, avec les mêmes gens, ayant le
même physique (au grain de beauté sur la fesse gauche près), le même cerveau,
les mêmes pensées. Il doit également y avoir une infinité de situations presque
identiques mais pas vraiment identiques. En outre, si nous sommes dans un monde
infini, plus rien n’est original, tout a déjà été fait. Tout a déjà été dit. Et
une infinité de fois en plus, bordel de merde !"
La plupart
de mes collègues (sauf une) n’étaient globalement pas d’accord (et refusent
toujours, je pense, d’être d’accord) avec pareil argument, arguant que même si
l’univers était infini, il serait impossible d’atteindre une précision telle
qu’une même situation arrive ne fût-ce que deux fois.
Leur
raisonnement réside à mon avis dans une incompréhension de ce que recouvre
exactement la notion d’infini. C’est quelque chose qui touche à l’absolu et qui
est difficilement imaginable pour nos petits cerveaux humains (déjà rien que
l’immensité de l’univers est difficilement appréhendable, alors l’infini,
hein...). Si l’univers est réellement infini, tout ce qui est possible de s’y dérouler s’est déjà déroulé et se
déroulera encore, non pas deux fois, trois fois, mais une infinité de fois : tout a déjà été fait, énoncé, pensé et
vécu. Enfin, pour être exact, en termes probabilistes, on dira subtilement que
dans pareil cas, tout a presque sûrement (3)
déjà été énoncé, pensé et vécu.
Dans un
univers infini, il y aurait une infinité de femmes de ma vie (aaaaah !),
mais il y aurait aussi une infinité de déception (oh ?) et une infinité de
grenouilles (ah !).
Mais
qu’est-ce que je raconte ?
Ce n’est
évidemment pas moi qui ai inventé cette pensée. Il s’agit d’une vieille réflexion
actuellement connue sous le nom de paradoxe du singe savant (ou théorème du
singe infini). L’idée est la suivante : un singe tapant durant un temps
infini des lettres au hasard sur une machine à écrire pourra presque sûrement écrire exactement un
texte donné. Le texte fréquemment cité en exemple est Hamlet de Shakespeare mais ça peut être grosso modo n’importe quoi,
de n’importe quel ordre de grandeur, comme l’intégrale des Rougon-Macquart, une
bibliothèque entière ou même l’autobiographie illustrée de Horst Tappert si ça
vous chante. En fait, quand on a l’infinité devant soi, peu importe la grandeur de ce que l’on veut écrire : la chose
finira presque sûrement par être écrite. Le problème qui se posera face à une série
infinie de lettres contenant toutes les
combinaisons possibles sera d’un tout autre ordre : comment trouver une
œuvre (autrement dit : comment trouver du sens) dans un bruit aussi "vaste"
qu’une infinité de caractères ?
Le singe
éternel est, bien sûr, une simple vue de l’esprit : il symbolise la
création d’une suite de lettres de manière aléatoire. C’est d’ailleurs là une
assez mauvaise représentation du hasard car un singe utilisant une machine à
écrire ne tapera pas sur le clavier aléatoirement. Peut-être d’ailleurs ne fera-t-il
rien d’autre que de manger sa banane ou de crier "Ooook" et "Eeeek"
toute la journée et tant mieux pour lui ! Mais vu qu’il a l’éternité devant
lui, il finira forcément – presque sûrement – par taper une suite infinie de
lettres, non ? Des types ont tenté l’expérience avec un singe fini, mais
ça n’a rien donné.
Ce théorème
montre plus prosaïquement la difficulté de penser en termes d’infini.
Je ne vais plus
vous ennuyer longtemps avec mes singes. Si vous voulez approfondir le sujet,
vous pouvez toujours vous diriger vers l’article de Wikipédia, qui n’est pas
mal foutu (l’édition anglophone est de meilleure qualité). Vous pouvez aussi
lire La Bibliothèque de Babel de Jorge Luis Borges, belle variation sur le thème, ou
encore L’histoire sans fin de Michael
Ende (mon tout premier "roman préféré", lu à l’âge de huit
ans !), qui contient quelques chapitres en forme de réflexions sur l’infini.
Le titre de l’ouvrage fait ainsi référence au chapitre du Vieillard de la Montagne Errante,
qui consigne dans un livre l’histoire du roman au fur et à mesure qu’elle se
déroule et qui se voit obliger de relire cette histoire, créant une dangereuse
boucle infinie. Plus tard, lorsqu’un des héros du roman (Bastien), en compagnie
du singe (!) Argax, rencontre d’anciens empereurs déments qui ont tout oublié
du monde réel, ces derniers jouent au "jeu des probabilités" avec
des gros dés contenant des lettres sur chacune de leurs faces : "quand
on y joue très longtemps, à longueur d’années, il arrive parfois que des mots
surgissent par hasard".
Déterminisme
et fatalisme
D’autres
réflexions m’ont parfois fait très mal à la tête, comme la question du
fatalisme, une forme de déterminisme scientifique appliqué à l’être humain. Le
concept possède quelques rapports avec ce qui a été dit précédemment (notamment
la question de la causalité). Du coup, j’arrive in extremis à vous faire croire que cet article suit une direction bien
précise (or, il n’en est rien). Si (si ?) j’étais entièrement fataliste,
je dirais que je n’ai de toute façon pas eu d'autre choix que d’écrire cet article comme
je l’ai écrit, au moment où je l’ai écrit, de la façon dont je l’ai écrit, à la
virgule près.
Le
fatalisme a notamment été très bien décrit par un athée du XVIIIe siècle que
j’aime beaucoup (encore un lien avec le début de l’article !), le Baron
d’Holbach, dans son Système de la nature
(1770) :
"Homme faible et vain ! Tu prétends d'être libre ; hélas ! Ne vois-tu pas tous les fils qui t'enchaînent ? Ne vois-tu pas que ce sont des atomes qui te forment, que ce sont des atomes qui te meuvent, que ce sont des circonstances indépendantes de toi qui modifient ton être et qui règlent ton sort ? Dans une nature puissante qui t'environne, serais-tu donc le seul être qui pût résister à son pouvoir ? Crois-tu que tes faibles vœux la forceront de s'arrêter dans sa marche éternelle, ou de changer son cours ?"
Le fatalisme, c’est donc la négation qu’un être humain
dispose d’un libre arbitre, même limité. Face à n’importe quelle situation ou
interaction avec le monde, cet être humain réagira, pensera, s’activera
forcément comme il doit réagir :
il réagira comme un assemblage complexe de molécules. Toutes les occurrences
passées (toutes les causes)
l’entraîneront à faire ce qu’il fait à l’instant présent. L’univers visible
(relativiste) est régi par le déterminisme. Pourquoi l’homme sortirait-il du
cadre ?
Bon, ne manquerez-vous pas de me dire, la conception est très
"mécanique classique" : elle s’applique à l’univers tel qu’on le
concevait au XVIIIe et au XIXe siècle. Un univers où tout était explicable sur
base de "mouvements d’horloge". La physique quantique, avec le
fameux principe d’incertitude d’Heisenberg (impossibilité fondamentale de
déterminer simultanément la vitesse et la position d’une particule), démolit en
partie cette conception déterministe universelle.
On pourrait donc avancer que l’humain garde son libre
arbitre de justesse grâce à la physique quantique (merci Niels Bohr !). N’empêche,
philosophiquement parlant, ça ne résout pas vraiment mon problème : durant
toute mon existence, ai-je réellement eu le choix dans les actes que j’ai
posés ? Aurais-je pu faire autrement ? Vous allez me répondre : "Évidemment que
tu avais le choix ! Évidemment que tu aurais pu faire autrement !"
(Mmmmh, je sens comme une pointe de reproche dans ce que vous me dites là.)
"Déjà, ta vie a été influencée au hasard des
rencontres." Oui, mais peut-on parler de hasard ? Si j’ai rencontré
tous ces gens, c’est que je devais les rencontrer, non ? Je ne parle pas
du tout de destin, hein ! (Même si destin et déterminisme sont sans doute
deux manières opposées de poser la même question.) Même en prenant en compte
les milliards d’interactions que l’on a avec le monde dans une vie, ce n’est pas
parce qu’on est humainement incapable de les mesurer qu’elles ne sont pas
mesurables dans l’absolu. Ne parle-t-on pas de hasard simplement parce qu’on ne
peut voir toutes les causes tendant vers un événement donné ?
"Si tu meurs en te faisant écrabouiller par un piano
qui tombe par malchance d’une fenêtre au moment où tu passes en dessous, ce
n’est pas déterminé !" Sauf si on considère que toute ma vie tend vers cet
événement, simplement parce que, par un engrenage causal bien malheureux, je ne
peux être qu’à cet endroit à ce moment.
Bref, je n’arriverai sans doute jamais vraiment à avoir l’esprit
en paix par rapport à cette question. Cela ne m’empêche nullement, par ailleurs, d’exister
ni de penser ce que je pense, ni encore d’avoir certaines idées bien précises et
de les défendre, ni enfin d’agir dans certaines situations...
Si vous voulez continuer la réflexion, je vous propose de
lire un chef-d’œuvre de la science-fiction : Abattoir 5 de Kurt Vonnegut (1969). C’est un roman qui décrit très
bien le fatalisme et, mieux encore, qui donne la possibilité de vivre sans
trop en souffrir. Le "héros" du roman, Billy Pèlerin, un soldat de la Seconde Guerre mondiale, arrive,
dit-il, à "décoller du temps", c’est-à-dire à considérer vraiment le temps
comme la quatrième dimension (temporelle) et de s’y déplacer comme dans les
trois premières (spatiales), à l’instar des extraterrestres de la planète
Trafalmadore qu’il a rencontrés/rencontrera. Les "Trafalmadoriens"
ont la possibilité de voir chaque instant de leur vie, y compris celui de leur
propre mort. Ils ne peuvent pas changer leur... euh... destin ni le destin du
monde mais peuvent à loisir se projeter à l’intérieur même de la période durant
laquelle ils ont vécu. Ils sont donc totalement et définitivement fatalistes :
ils ne peuvent pas changer le cours du temps, juste le voir, de sorte que,
lorsqu’ils sont confrontés à la mort, ils ne peuvent que répondre la phrase fataliste par excellence : "C’est
la vie" ("So it goes"). En outre, ils n’arrivent pas à
comprendre les humains qui croient dur comme fer à leur libre arbitre.
Perception
du réel
La dernière
question que je voulais aborder brièvement (4) (ouf !) aujourd’hui est une
de celles qui hantent mes cauchemars. Après la question fataliste : "Pouvais-je
écrire autre chose que ce que j’écris ?", voici la question sur la
réalité elle-même : "Des gens lisent-ils réellement ce que j’écris ?".
Je ne pose pas la question de savoir si ce blog a des lecteurs (je sais qu’il n’est
lu par personne, hahaha !). Je me la pose à un niveau supérieur beaucoup
plus flippant : "Comment être certain que ce que je fais ne fait pas
partie d’un rêve ?" ou "Comment être certain que ce je perçois est la réalité ?". En fait, c’est
totalement impossible d’en être certain et il faut faire avec.
Oui, bon, c’est
la Caverne de
Platon, quoi. (Ou Matrix ou The Truman Show, ouais, si vous voulez.)
Nous sommes obligés de regarder le monde et de le comprendre avec nos sens limités...
Rien de neuf. Personnellement, j’adore néanmoins cette citation de l’auteur de
science-fiction Philip K. Dick (1928-1982) (5) :
"Ils ne construisent que la partie du monde dont ils ont besoin, pour vous convaincre qu’il est réel. Vous voyez, c’est une sorte d’opération à petit budget : ces pays dont vous entendez parler, comme le Japon ou l’Australie, n’existent pas vraiment. Il n’y a rien là-bas. À moins bien sûr que vous ne décidiez d’y aller, auquel cas il leur faut monter tout ça, le décor, les immeubles, les gens, pour que tout soit prêt à votre arrivée. Ils doivent travailler sacrément vite."
Il n’est
pas une semaine de ma vie, depuis mes 13-14 ans, sans que je sois dans cet état
d’esprit, en ayant l’impression d’être totalement décalé du réel. Oui, c’est un
peu terrifiant mais je n’en vis pas trop mal, merci. Heu. Enfin... C’est peut-être
pour ça que je bois (enfin, que je buvais) et c’est peut-être pour ça que
parfois, je suis pétrifié quand il s’agit d’avoir des contacts avec "l’extérieur".
Si je
parle de ce genre de raisonnement à mes amis, ils me diront : "mais
non, je t’assure que c'est bien moi que tu as devant toi !" Ce n’est pas rassurant, hein ?
Pas
rassurant du tout.
Bon, allez,
je vais aller prendre mon train pour la mer.
Enfin, je
crois que je vais aller prendre mon train pour la mer.
À l’heure
qu’il est, ils ont déjà dû préparer les vagues, les Flamands en short,
les vieux, tout ça...
________________________________
(1) Seul
petit bémol : curieusement, j’ai eu droit à un baptême catholique. Allez savoir
pourquoi ! Tradition villageoise disent mes parents : paraîtrait
qu’on ne se posait même pas la question dans ma campagne à l’époque et qu’on
baptisait tout le monde. Mouais... Avec un père qui se dit
"marxiste", c’est quand même très curieux, non ? Peut-être ce dernier
est-il en réalité un agent jésuite infiltré au sein du monde de la gauche
radicale ?
(2) L’absurdité de la cause première et la référence à
Stuart Mill ont également été reprises par le mathématicien et philosophe Bertrand
Russell dans Why I Am Not a Christian en
1927.
(3) Dans
l’univers des probabilités, et en caricaturant un peu, un évènement est dit presque sûr lorsqu’il a une chance de se
produire en un nombre fini d’événements. Exemple très simple avec le jeu de
pile ou face : la pièce tombera presque
sûrement sur "pile" après un certain nombre de lancers, même si,
dans l’absolu, il est possible qu’elle retombe toujours sur "face".
Lorsqu’on tend vers l’infini, la probabilité que la pièce tombe au moins une
fois sur "pile" tend vers 1 : l’événement "pile" sera presque sûrement vrai.
(4) Bah oui
parce que je pars pour la mer du Nord dans une heure...
(5) Reprise
par Lorris Murail, Les maîtres de la science-fiction, Paris, Bordas, 1993, p. 111.