dimanche 20 mars 2011

[JEU] Ces jeux PC qui ont changé ma vie… Retour sur 25 ans de passion vidéoludique - Chapitre I : Introduction générale


Voilà plus d'un mois que je ne t'ai plus donné signe de vie (du moins sur ce blog), pour une raison qui tient presque à un seul événement : la découverte d’un jeu vidéo fan-ta-sti-que. Et comme toutes les fois que je découvre un jeu vidéo fantastique, je m’isole et utilise la majeure partie de mon temps libre pour y jouer.

"Dwarf Fortress" : construction d'un quartier
résidentiel tout confort pour nains de la Plèbe.
Le jeu sur lequel je passe beaucoup de temps pour le moment s’appelle "Dwarf Fortress". C’est un jeu splendide, vraiment. Certainement pas du point de vue esthétique (le jeu est moche comme un pou sur le crane chauve d’un nain, et je pèse mes mots !), ni de la facilité d’accès (il faut vraiment s’accrocher, avec toutes ces commandes au clavier et tous ces sous-sous-menus de psychopathe). Il est splendide sur le plan de la gestion d’ensemble d’un univers. Une création de grand malade qui prend tout en compte.

Bon, là, je montre ledit jeu à Léandra (nous sommes sur nos ordinateurs respectifs dans un café de notre quartier, pauvre de nous !) – en l’occurrence je lui montre un nain construisant des fortifications sur le dernier étage d’une tour de garde surplombant l’entrée principale de ma mine – et elle me dit : "Il faut quand même une grande capacité d’abstraction". Léandra n’aime pas trop les jeux, hein...

Mais je te parlerai de "Dwarf Fortress" une autre fois.
Là, j’écris l’introduction d’une série d’articles.
Une série d’articles sur les jeux PC.
Au départ, je ne voulais en faire qu’un seul (d'article) mais le tout risquait (encore) d'être totalement indigeste pour toi (déjà comme ça, il risque de l'être un tantinet).
Hem.

*
*   *

La magie d’un jeu vidéo est vraiment quelque chose d’impalpable (comme le sucre, en Belgique) et d’indéfinissable. Elle n’a parfois, voire souvent, strictement aucun rapport avec son esthétique : certains jeux sont graphiquement répugnants de prime abord (comme le premier "Civilization" de Sid Meyer ou le susnommé "Dwarf Fortress") mais procurent néanmoins des journées entières de découverte et de plaisir. À l’inverse, certains jeux sont de pures merveilles graphiques tout en étant linéaires, ennuyants, plats, vides, fades...

"Monkey Island II" (1991) : le jeu d'aventure
qui possède la fin la plus bizarre et la
plus extraordinaire du Monde du jeu vidéo.
Certains des plus beaux jeux vidéo sont liés à une création personnelle forte, à un coup d’éclat, une vision. Parfois, c’est le projet d’un homme seul, comme le mythique "Another World" d’Éric Chahi – difficile à croire, aujourd’hui encore, que c’est un homme totalement isolé qui est à l’origine de ce jeu ! – ou le beaucoup plus récent et très beau "Braid" de Jonathan Blow – qui révolutionne le jeu de plate-forme en intégrant une nouvelle donnée : le temps. Parfois, c’est le projet d’une petite équipe de génies, comme le fabuleux et unique "Dune" (premier du nom) de Cryo, dont je reparlerai très bientôt. Un jeu, c’est très personnel, l’air de rien, un peu comme une œuvre d’art. Même lorsqu’une grosse équipe est mise en œuvre pour réaliser un jeu vidéo, ça reste souvent très personnel (les deux premiers opus de "Monkey Island", signés Ron Gilbert, avec derrière lui la super-production LucasFilm/LucasArts, en sont peut-être le meilleur exemple).

Bref.

Tout ça pour dire que je n’ai pas encore abordé dans ce blog ma passion pour les jeux PC. J’ai pourtant vécu de nombreuses semaines, de nombreux mois – que dis-je "de nombreux mois" ? – de nombreuses années sur des jeux PC. À tel point que, quand j’étais adolescent, ma vie en dehors de l’école se résumait à lire de la science-fiction et à jouer à l’ordinateur. No sex, no drugs, no rock and roll. Seulement des livres et des jeux. La situation n'a d'ailleurs pas beaucoup changé.

L'Atari 2600.
Mon tout premier souvenir de jeux vidéo est un peu perdu dans les brumes du temps. Je pense que je devais avoir entre 6 et 7 ans. À l’époque, je n’avais pas encore d’ordinateur mais j’avais accès à l’antique console de jeu de mes cousins plus âgés, la mythique Atari 2600 (premier modèle), avec des séries pourries mais néanmoins fameuses telles que "Combat" (un jeu de tanks et d’avions tellement pixélisé qu’il fallait presque imaginer le tank), "Pong" (un jeu de ping pong minimaliste) ou encore le très connu "Asteroids".

"Sram". Oui, c'est un peu simpliste
mais ça date de 1987, hein !
Aux alentours de mes huit ans, mon père acheta le premier ordinateur familial, un Commodore PC-10, un des fameux et nombreux PC "compatibles IBM", avec ses deux lecteurs de disquettes 5 pouces ¼, son écran CGA et son absence totale de disque dur (il fallait charger les jeux et les logiciels dans la "mémoire vive" depuis une ou plusieurs disquettes souples : ça prenait beaucoup de temps et ça faisait beaucoup de bruit). Je me souviens avoir passé de nombreuses heures sur "Lode Runner" de Brøderbund Software (un jeu de plate-forme qui consistait à échapper à ses adversaires en montant des escaliers et en creusant des trous dans le sol), "Popcorn" (un casse-brique gratuit et bien foutu – en fait, je ne me souviens pas avoir jamais trouvé mieux dans le genre) ou encore "Sram" (un jeu où tout se faisait par actions écrites au clavier, du style "Monter dans l’arbre", "Traverser la cascade", "Lire le dolmen", "Remplir la gourde", etc.). Des jeux parmi tant d’autres… C’était avant Windows 3.1. C’était l’époque du MS-DOS à lignes de commande et du langage GW-Basic, qui était vraiment basique.

Un peu plus tard, au début des années 90, les ordinateurs avaient déjà bien évolué par rapport à mon antique Commodore... Lors de ma fête laïque (l’équivalent – tout aussi nunuche – de la communion mais pour les non-croyants) à douze ans et quelques mois, je reçus une médaille ridicule et assez d’argent pour m’acheter la machine de guerre de l’époque : un 386, avec écran super VGA (256 couleurs s’il vous plaît !) et un vrai disque dur tout neuf de quelques centaines de mégaoctets (oui, oui, on parlait de mégaoctets à l’époque). 

C’est à mes yeux l’âge d’or pour les jeux vidéo PC. C'est à ce moment-là que j'ai découvert "Dune", le jeu puis le livre qui ont changé ma vie. Les ordinateurs avaient alors assez de puissance pour permettre beaucoup de choses, mais pas assez pour rendre les concepteurs fainéants en misant tout le gameplay sur les effets spéciaux. 


L'introduction du jeu "Dune" (1992). 
Rien que de la revoir, ça me redonne des frissons.

*
*    *

Voilà ! Durant les mois à venir à venir, de temps en temps, je viendrai  donc nourrir cette série d’articles avec des chroniques de jeux PC et j’expliquerai pourquoi je les aime tant. Je te préviens : si tu n’es pas fan, ça risque d’être d'un intérêt très limité, voire totalement sans intérêt !

Et je continuerai sans doute, en parallèle, de t'ennuyer avec des articles  faisant l'éloge des araignées ou reprenant les règles du concours de lancer de chats ou encore vantant les mérites de la régulation des scouts dans les trains...

À bon entendeur !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.